Dissertation Droit Administratif Methodologie Text

Jonathan Friesen - Writing Coach

La dissertation est un exercice qui consiste à déterminer un point de droit donné. Elle est une démonstration et non un exposé ou une récitation. L’objet de cet exercice est de prouver l’exactitude d’une ou de plusieurs idées. Avant l’analyse des différentes parties de la dissertation juridique, voici quelques conseils pratiques.

Pour réussir une dissertation, on doit avoir avant tout des connaissances sur le point de droit objet du sujet. Ainsi, un travail préliminaire consistera à la compréhension du sujet a , à l’inventaire des connaissances b et à la prise de décision c. a    la compréhension du sujet : on ne peut pas réussir un devoir de dissertation sans avoir compris le sujet.

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Cette compréhension passe d’abord par une lecture attentive du sujet qui permettra d’avoir une idée générale de la question à traiter.  elle passe ensuite par une explication des concepts utilisés dans la formulation du sujet. C’est cette dernière étape qui permet de comprendre le sujet et de procéder à sa reformulation. b    inventaire des connaissances : il s’agira ici de rédiger toute les idées inspirées par le sujet dans l’ordre où elles se présentent en y mettant le temps nécessaire de sorte à ne pas oublier une question que le sujet appelle.

Une fois qu’on estime n’avoir oublié aucune question que soulève le sujet, on passe à la prise de décision qui consiste à : la relecture qui permet de d’éliminer les idées qui, après réflexion, ne sont pas intéressantes et n’ont pas de rapport direct avec le sujet. Au regroupement des idées retenues : ce regroupement doit se faire de façon logique en examinant les idées qui se rapprochent les unes aux autres. Ces grands ensembles doivent être à leur tour regroupés en deux 2 ensembles plus grands contenant chacun un sous ensemble. On donnera des intitulés à chacun des deux grands ensembles et aux quatre 4 sous ensembles qui constitueront ainsi un plan provisoire avec de éléments de réflexion à développer ultérieurement dans la rédaction du devoir.   l’élaboration de l’introduction en respectant dans l’ordre les étapes soulevées plus haut.

Une fois qu’on sera satisfait de son brouillon, on peut passer à la rédaction du développement. L’élaboration de l’introduction ne doit pas prendre le tiers 1/3 du temps du devoir. ii la rédaction proprement dite : un devoir de dissertation comporte deux parties obligatoires introduction et développement et une partie facultative conclusion .

Traditionnellement, l’introduction en tant que partie essentielle, est considérée comme le moment décisif d’une dissertation car, elle est un contrat qu’un examinateur a avec la copie. Et il convient d’attirer son attention puis de savoir la retenir. Et c’est dès l’introduction que cette réponse doit être apportée et non dans quelconque partie. Il convient donc de poser le problème et affirmer la solution proposée.

C’est à dire l’idée directrice retenue et dans son prolongement le plan qui organise la démonstration. L’introduction doit être longue et équivaloir au tiers 1/3 de la totalité du devoir. Elle comprend plusieurs paries : elle permet d’éveiller l’intérêt du lecteur en présentant la question de manière originale. On peut utiliser une citation règles, un principe, une règle de droit ou une solution jurisprudentielle. 2     la présentation du sujet : il faut ici partir de la phrase d’attaque pour arriver au sujet proposé. 3     la définition des termes du sujet : tous les termes du sujet doivent être définis. 4     la délimitation du sujet : c’est la détermination du domaine précis des développements.

Elle est une question posée généralement sous forme interrogative par l’étudiant et qui a un rapport direct avec le sujet. Tout sujet  de dissertation recouvre une question intéressante qu’il faut nécessairement ressortir et résoudre. Il s’agit ici d’apporter des éléments de réponse aux problèmes que pose le sujet. Ce travail débouchera sur l’annonce claire du plan qui doit déduit de lui même. Il s’agit de relever les implications extra juridiques et juridiques éventuelles du sujet. Il sera également bien de faire référence à l’histoire et données du droit comparé.

En somme, il s’agit d’intérêt doctrinal, social, politique, mais il n’est pas nécessaire de trouver les intérêts inexistants. nb  : il faut toujours partir de l’intérêt général avant d’arriver l’intérêt juridique. elle doit retenir l’attention. L’annonce du plan doit décliner des développements antérieurs de telle sorte que le plan s’en trouve justifié. Le plan est indispensable parce qu’il est une commodité de présentation d’une question qui est la condition de la clarté du sujet. Voici un exemple d’un raisonnement dans un paragraphe :  idée directrice   arguments explication de l’idée   illustration citation   exemple  jurisprudence c    la conclusion facultative il s'agit de rédiger ce que l'on appelle une « note de jurisprudence ». Les commentateurs d'arrêts, dans les grands recueils de jurisprudence recueil dalloz, semaine juridique, par exemple à la suite des décisions rapportées. explication et réflexion. le commentaire d’arrêt a un double objet: – l'explication de la décision.

Il faut, à ce stade, montrer que l'arrêt a été compris, ce qui suppose des connaissances approfondies, lesquelles doivent être confrontées avec les éléments spécifiques de la décision – une réflexion sur la décision: après avoir démontré que vous avez compris la décision, il s'agit de montrer que vous savez réfléchir. Ainsi, en utilisant vos connaissances doctrinales et jurisprudentielles, il convient de mener une discussion en vue d'apprécier cette décision au regard du droit positif, d'en effectuer la critique, d'en mesurer les conséquences juridiques, sociales, politiques, économiques, morales, etc. €� de paraphraser la décision – les développements purement descriptifs et théoriques. L'introduction du commentaire d'arrêt est soumise à quelques règles spécifiques. En guise de préliminaire, il importe de présenter la décision qui doit être commentée.

à ce titre, il convient d'indiquer la nature de la juridiction qui l'a rendue, sa date et de situer en deux trois lignes la question juridique traitée. Ici non plus, il ne s'agit pas de reproduire servilement et fastidieusement le motif de la décision qui contient les faits en question. Seuls, les faits utiles, c'est à dire ceux qui ont une influence sur la question posée aux juges et sur la solution que ceux ci lui ont donnée, méritent les honneurs de l'introduction.

Après l'exposé des faits, intervient nécessairement celui de la procédure. Précision et concision sont les deux impératifs qui doivent être respectés à ce stade de 1'introduction. à l'issue de ce rappel de la procédure, deux thèses doivent nécessairement apparaître quant à la solution à apporter à une même question, quant à l'interprétation d'une seule règle de droit. Aussi, si la décision à commenter est un arrêt de la cour de cassation, les développements relatifs à la procédure doivent clairement faire apparaître l'opposition entre le raisonnement des juges du fond d'une part, et celui du demandeur au pourvoi, d'autre part. Ii est temps, alors, d’exposer clairement la question de droit que la décision commentée a tranchée. Il s'agit là d'une étape déterminante non seulement de l'introduction, mais aussi du commentaire. Le correcteur, à la lecture des lignes consacrées à l'exposé de la question de droit pourra immédiatement constater si, oui ou non, vous avez bien compris la décision que vous prétendez commenter.